Texte-souche:
Bal chez Temporel
Si tu reviens jamais danser chez Temporel
Un jour ou l’autre
Pense à ceux qui tous ont laissé leurs noms gravés
Auprès du nôtre
D’une rencontre au bord de l’eau
Ne restent que quatre initiales
Et deux cœurs taillés au couteau
Dans le bois des tables bancales
Si tu reviens jamais danser chez Temporel
Un jour ou l’autre
Pense à ceux qui tous ont laissé leurs noms gravés
Auprès du nôtre
Sur le vieux comptoir tu pourras
Si le cœur t’en dit boire un verre
En l’honneur de nos vingt carats
Qui depuis se sont fait la paire
Si tu reviens jamais danser chez Temporel
Un jour ou l’autre
Pense aux doigts qui tous ont laissé quelques " je t’aime "
Auprès du nôtre
Dans ce petit bal mal famé
C’en est assez pour que renaisse
Ce qu’alors nous avons aimé
Et pour que tu le reconnaisses
Si tu reviens jamais danser chez Temporel
Un jour ou l’autre
Pense aux bonheurs qui sont passés là simplement
Comme le nôtre
Paroles:André Hardellet
/interprètes :Guy Béart,Patachou
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accueillant
agapes
avec
chœur
complice
cordée
fil
harmonieusement
main
réseauter
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Retour vers Babel en dix mots
Si tu reviens pour réseauter par chez Babel
Un jour ou l’autre
Pense aux panneaux sur qui sont tous ces noms gravés
Auprès du nôtre
D’une rencontre au fil de l’eau
Ne restent que quatre initiales
Avec deux cœurs mis au couteau
Au bois des friteries banales
Si tu renoues une cordée par chez Babel
Un jour ou l’autre
Pense au choeur de ceux qui ont leur graphie gravée
Près de la nôtre
Sur la vieille barrière tu pourras
Si le cœur t’en dit boire un verre
En l’honneur d'agapes et d'appâts
Bien au-delà de la frontière
Si tu reviens respirer l'air un soir pareil
Un jour ou l’autre
Pense aux mains qui nous ont laissé quelques " je t’aime "
Auprès du nôtre
Complices dans ce Babel mal fermé
C’en est assez pour que renaisse
Ce qu’alors nous avons aimé
Que d'un Hou ! tu le reconnaisses
Si tu reviens en accueillant par chez Babel
Un pain d'épeautre
Pense aux bonheurs passés là harmonieusement
Comme le nôtre
Miss Yves
Diomira -Babel
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En partant de là et en allant trois jours vers le levant, l’homme se trouve à Diomira, une ville avec soixante coupoles d’argent, des statues en bronze de tous les dieux, des rues pavées d’étain, un théâtre en cristal, un coq en or qui chante chaque matin sur une tour. Toutes ces beautés, le voyageur les connaît déjà pour les avoir vues aussi dans d’autres villes. Mais le propre de celle-ci est que si l’on y arrive un soir de septembre, quand les jours raccourcissent et que les lampes multicolores s’allument toutes ensemble aux portes des friteries, et que d’une terrasse une voix de femme crie : hou !, on en vient à envier ceux qui à l’heure présente pensent qu’ils ont déjà vécu une soirée pareille et qu’ils ont été cette fois-là heureux.
Italo Calvino , les villes invisibles
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Frontière
Passer une frontière est toujours quelque chose d'un peu émouvant: une limite imaginaire, matérialisée par une barrière de bois suffit pour tout changer, et jusqu'au paysage même. C'est le même air, c'est la même terre, mais la route n'est pas tout à fait la même, la graphie des panneaux routiers change, les boulangeries ne ressemblent plus tout à fait à ce que nous appelions, un instant avant, boulangeries, les pains n'ont plus la même forme.
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